Définition de ENFANTIN, INE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : an-fan-tin, ti-n'

DÉFINITIONS

1
Qui appartient à l'enfance. Visage enfantin.
On le voyait toujours doux, paisible et taciturne, ne disant jamais mot, et ne jouant jamais à tous ces petits jeux que l'on nomme enfantins
Certains traits enfantins, doux, mignons, délicats
de Thomas CORNEILLE dans Baron d'Albikrac, II, 9
Venez, pauvres enfants qu'on veut rendre orphelins, Venez faire parler vos esprits enfantins
Vous me flattez, dit le président, avec une pudeur enfantine et faisant semblant de rougir
Enfants, car votre voix est enfantine et tendre, Vos discours sont prudents plus qu'on n'eût dû l'attendre
Au bord de Seine errait le beau Loïs ; Isis un jour vit sa grâce enfantine
de MILLEV. dans Le beau Loïs.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
D'un visage enfantin, mais de senile prudence
de Michel de MONTAIGNE dans I, 45
Mes jeux enfantins [de mon enfance]
de Michel de MONTAIGNE dans I, 108
Cette molle douceur et cette pudeur enfantine
de Michel de MONTAIGNE dans III, 5

ÉTYMOLOGIE

1
Enfant ; provenç. effanti. Dans l'ancienne langue on trouve enfantiu ou enfantif, et plus tard enfantile.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
ENFANTIN. - REM. Ajoutez : XIIe s.
Si lo sonons [le prononçons] [le nom de Dieu] coment que soit, solunc la maniere de nostre humaniteit barbotant et encombreit d'enfantine floibeteit [faiblesse]
dans li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 340
2
XIVe s.
La premere hore dou matin Senefie aage enfentin
de MACÉ dans Bible en vers, f° 144, 2e col.